Le 27 mars 2016, D8 a consacré dans son émission "Déjà demain", présenté par Guy Lagache, un reportage d'environ 45 minutes sur la miraculine.
Ce reportage a permis de faire connaître au français la baie miracle et sa molécule "la miraculine" qui était complétement inconnue en France?
Alors que l'obésité aux U.S.A. devient un problème majeur avec 1 personne sur 3 souffrant d'obésité.
A Chicago, berceau de Mc Donald's , une solution contre l'obésité permet de se faire plaisir sans perdre un seul kg émerge : la miraculine !
Une chaîne de fast food s'est emparée du concept. Son slogan « Enjoy your vices », qui signifie en français « succombez à la gourmandise ». Ce fast food a été créé par un chef cuisiner reconnu Omaro Kantu. La chaîne propose donc donuts , cup cakes, soda avec 0 calorie ! Dans cette partie on peut apercevoir l'effet de surprise et d'amusement que peut avoir les effets de la miraculine que l'on découvre pour la 1èere fois.
Le reportage s'intéresse alors plus précisément à l'histoire de la baie du miracle.
Après un bref rappel sur sa découverte en 1750, par des botanistes européens en mission d'exploration en Afrique de l'Ouest dans un des pays les plus dynamiques d'Afrique, le Ghana. Au Ghana, tout le monde connait la baie du miracle ... surtout les enfants.
Le reportage nous fait ensuite découvrir un entrepreneur ghanéen. Kodzo Benomio, ingénieur en biochimie de formation, et après avoir exercé dans l'industrie pharmaceutique, est devenu le plus gros cultivateur du pays de baie du miracle.
Le reportage se poursuit sur la visite de ces plantations au Ghana.
On découvre dans ce début de 2ème partie le fonctionnement des plantations de baies miracles au Ghana. Une des principales difficultés est que la cueillette de ces centaines d'hectares de fruits miracles ne peut se faire à l'aide de machine... la cueillette doit donc se faire à la main.
On découvre ensuite le laboratoire un peu rudimentaire de cet entrepreneur et le déroulement de la transformation de la baie miracle en miraculine.
Pour commencer, on broie les fruits pour obtenir un jus très concentré, il faut 3 kg de fruit pour obtenir 1 litre de jus. Ce jus est ensuite congelé puis déshydraté . Au bout de quelques jours, le processus de déshydratation se termine, on obtient de la poudre qui permettra de fabriquer les comprimés.
Le producteur indique alors à la caméra du journaliste que le seul moyen qu'il a trouvé pour vendre sa production est internet.
Dans cette partie, les journalistes s'intéressent à l'histoire moderne de la miraculine en occident.
On découvre alors un portrait et interview du scientifique américain Robert Harvey dans les années 1970 qui croit dur comme fer en la miraculine.
Les possibilités étant d'après lui énorme puisque « les obèses en surpoids pourraient enfin manger quelque chose de sucré, mais sans sucre » il créa la société « Miralin » .
Les journalistes décident de creuser cette histoire, Robert Harvey étant décédé il décide de questionner Donald K Emery qui était associé dans cette affaire.
Aujourd'hui retraité, Donald indique que Miralin était pour eux un grand rêve, il voyait en la miraculine la possibilité de commercialiser un des premiers édulcorants en concurrençant l'industrie du sucre. Donal et Robert trouvent des partenaires qui leur permettent d'investir plus de 8 millions de $ (équivalent à 40 millions de $ d'aujourd'hui).
En 1974, la gamme qui comprend (boisson thé glacé assaisonnement pour salade, etc...) est enfin prête. Malheureusement, cet aboutissement n'est en réalité que le début de leurs ennuis.
S'en suit un épisode où Donald raconte que Robert lui avait confié être espionné. Il raconte également le cambriolage de leurs locaux ou visiblement l'on recherché des documents. Pour achever leur rêve, la FDA, l'autorité toute puissante de l'Etat américain en matière d'alimentation leur interdira la commercialisation de miraculine sur le sol américain avec des prétextes fallacieux.
La FDA leur reproche de ne pas avoir études scientifiques qui permettent de déterminer que le fruit puisse être mis sur le marché et puisse répondre à toutes les exigences de sécurité.
Cette dernière partie va se concentrer essentiellement sur l'analyse des archives de la société Miralin par les journalistes de D8.
Tout les documents ont été légués par le fils de Robert Harvey (décédé en 2012) à l université Worcester région de Boston.
Le journaliste se rend donc dans ces locaux à la recherche de document s qui pourraient permettre de comprendre (ou pas) l'attitude de la FDA à l'encontre de la société Miralin.
Après plusieurs heures de recherches, le journaliste trouve au total 7 s études indépendantes réalisées à la demande de la société Miralin qui arrivent toute à la conclusion que la mircaline ne présente aucun danger pour la santé de l'homme.
Tous les scientifiques sont donc unanimes pas de toxicité !
Mais pourquoi la FDA a-t-elle interdit la mise sur la marché de la miraculine ?
Sont alors évoqué le lobby du sucre qui aurait eu la peau de la société Miralin, des intérêts personnels au sein de la FDA... ou tout simplement une histoire de corruption au sein de la FDA.
Ce qui est pour le moins troublant, c'est que la FDA à par contre au même autorisé la mise sur le marché de l'aspartame à la même époque dont on connaît le possible effet toxique et cancérigène sur le cerveau.
Après ces révélations, l'aspartame a d'ailleurs été rapidement interdit. Le laboratoire SEARLE, propriétaire de la molécule, contre attaquera et embauchera un lobbyiste du nom de Donald Rumsfeld.
Donald Rumsfeld, ancien secrétaire général de la Maison-Blanche et futur ministre de la Défense du gouvernement GW Bush. Avec succès, le laboratoire SEARLE récupérera son autorisation en 1983.
Suite à ces incohérences, la polémique redonbit quelques années plus tard au plus haut niveau de l'état américain.
Lors de la Commission d'Enquête du sénat le 3/11/198, le docteur toxicologue de la FDA, Jacqueline Veret, indiquera que les études concernant l'aspartame ont été truquées.
Le scandale ébranle la FDA, mais aucune sanction n'est prise contre la FDA ou l'aspartame.
Deux poids , deux mesures...